Basé à Toulouse, l’architecte paysagiste Fabrice
Louge (diplômé du Merrist Wood College et lauréat
du Hampton Court Palace Flower Show) confirme
l’ engouement croissant pour la construction de bas-
sins. « Avoir sa piscine correspond aujourd’hui à quelque chose de social et d’hédoniste, avoue ce jeune architecte qui a fondé son bureau d’études en 2003, et a fait ses classes dans les jardins de la reine d’Angleterre à Windsor. Autrefois, nous dessinions seulement un projet de bassin et confions ensuite sa réalisation à un fabricant. Aujourd’hui, nous réalisons tout, le jardin et la piscine, c’est la différence.»
Côté look, la mode est aujourd’hui au low profile.
Tout signe extérieur de richesse est mal vu. « Une
piscine se construit de plus en plus loin de la demeure, confirme Fabrice Louge, afin de la fondre dans un contexte naturel et de ne pas créer de hiatus avec la maison, surtout lorsque celle-ci est belle.» (...)
(...) Pour celle qu’il a dessiné à Lissac, Fabrice Louge a travaillé sur la vue, la perspective, l’adéquation avec
la nature, le respect de l’environnement . « il s’agit ici d’une piscine à débordement, explique t’il, un grand bassin rectangulaire construit sur une terrasse sur pilotis afin de régler les dénivelés d’un terrain très rocheux. L’ idée était de faire une ligne d’eau de couleur naturelle qui se confonde avec le lac de Causse en contrebas, et d’avoir aussi une magnifique vue sur le village. Autour du bassin, des lames de bois taillées en biseau contribuent à la perspective.» (...)
(...) « Côté taille, la tendance est plutôt aux petites piscines, reprend Fabrice Louge, aux bassins qui oscillent entre les notions de plaisir et de sport. On les pourvoit en revanche d’équipements sophistiqués, de volets de recouvrement pour les protéger du froid l’hiver, de nage à contre-courant, de couloir de nage, de chauffage de l’eau par géothermie, permettant ainsi de nager toute l’année.» (...)
Propos recueillis par Serge Gleizes